Le début d’une spirale brune

Voilà que les jours se ressemblaient tous, copiés-collés. Mon travail avait perdu l’attrait chatoyant de la nouveauté pour une grisaille opaque et linéaire. J’y errais sans but, me laissant flotter au gré des requêtes administratives toutes plus futiles les unes que les autres.

Ma vie familiale étaient rythmée par les besoins d’autrui, je n’étais qu’un pourvoyeur de fonds dans le pire des cas, un taxi dans le meilleur.

Gris-gris-gris. Je me laissais glisser dans ce coton assourdissant, trouvant de temps à autre un petit trou bleu azur, une bouffée d’oxygène dans ce smog étouffant et routinier. Que m’arrivait-il ? Qu’étaient devenus mes projets, mes rêves et l’ENVIE ? L’envie de créer, l’envie d’AIMER travailler, l’envie d’être UTILE ?

Et puis mes résultats au boulot sont passés de « Bons » à « Passables » puis « Médiocres » avait donnés lieu à un avertissement. Brown out qu’on ma dit. J’ai rien compris, mais ça avait l’air d’être pas très reluisant.

Il fallait réagir, sous peine de perdre job, famille… Et très vite.

C’est là qu’a débuté mon en-quête d’équilibre.

Brown out ? Ou Boreout, selon l’humeur…

Moi je connaissais le burn-out. Je l’avais frôlé à maintes reprises. Alors ceux-ci, j’ai dû me renseigner : c’est la perte du sens au travail, m’informe le web. Chez moi, ça se présentait comme ceci :

  • Mon travail n’avait ni queue ni tête : je me perdais dans des demandes plus absurdes les unes que les autres et ça, quand je comprenais ce que je faisais… Poser des questions m’était presque interdit. 
  • De plus, à aucun moment je ne mettais mes compétences naturelles à profit. Chaque tâche me demandait un effort incroyable.
  • Bien que le salaire était agréable, il ne justifiait pas ma perte d’énergie pour ce job.
  • Je m’ennuyais profondément, dans ma vie professionnelle comme personnelle.
  • J’avais le sentiment de ne servir à rien, ni personne.

J’ai repris ces éléments que j’ai tourné de façon plus… positive ! Il me fallait trouver une activité « professionnelle » que J’AIME,  pour laquelle je suis DOUÉ et où je peux être PAYÉ et surtout, qu’elle soit SENSÉE et/ou UTILE…

Mireille Stegmuller Ikigaï